Trop plein

Toute bonne chose a une fin et me voilà de retour au boulot. J'étais vraiment enthousiaste à l'idée de recommencer à me lever à 6h30, de courir après ma queue pour faire déjeuner les enfants et pour les habiller avant de les laisser à la garderie pour d'interminables journées et surout à l'idée de retrouver le merveilleux traffic matinal. Bon ok, à bien y penser je n'étais pas aussi enthousiaste que ça... Mais bon, l'idée de me servir d'une partie de mon cerveau inexploitée depuis près d'un an, de retrouver les copains du bureau et de retrouver un semblant de vie sociale me semblait alléchante.

Deux semaines, ça fait seulement deux semaines que j'ai recommencé à travailler et je sais déjà qu'il reste encore 8 longues semaines avant le congé des Fêtes! Semaine 1 : T. nous fait une gastro et moi je me suis tapé un mal de tête qui n'en finissait plus de finir. Ça ira mieux la semaine prochaine que je me suis dit. Erreur!!! Jamais au grand jamais il ne faut se fier sur le fait que ça va aller mieux un jour... Ça peut toujours aller plus mal! Semaine 2 : T. nous fait une pneumonie et E. décide que la garderie à temps plein, ce n'est pas vraiment le mode de vie qu'il aurait choisi. Résultat, après deux semaines de manque de sommeil et avec un niveau d'inquiétude maternelle extrêmement élevé, me voilà complètement crevée!

Alors que la culpabilité me ronge, T. lui, il est complètement aux anges! Sa pneumonie l'empêchant d'aller à la garderie pour le reste de la semaine, c'est sa Loulou qui vient s'occuper de lui depuis deux jours. Loulou, c'est la nounou qu'on avait engagée quand on se battait pour avoir une place à temps plein à la garderie. Ça fait un an et demi que Loulou ne travaille plus chez-nous et ça fait un an et demi que la porte de côté de notre maison, c'est la porte à Loulou. Tout ce que Loulou utilisait dans la maison est bien resté à son nom dans le coeur de T. la bouilloire à Loulou, la porte à Loulou, la tasse à Loulou... Bref, pneumonie ou pas, Loulou is back et c'est le PARTY pour mon T. De le voir courir et danser quand elle a sonné à sa porte hier, ça valait... Ça valait... Ben ça n'avait pas de prix!

Et E. dans tout ça? Fin renard, E. a bien compris que j'ai le coeur en miettes à chaque fois que je le laisse à la garderie et il en remet en pleurant aussitôt que je le dépose dans les bras de Caroline (qu'il adore, soit dit en passant). Bien entendu, ses pleurs cessent aussitôt que je ne suis plus dans son champ de vision, mais quand même, il sait m'atteindre en plein coeur mon petit bébé! Depuis deux jours, ça ne va pas très bien à la garderie pour lui. Je crois que lui aussi aura besoin d'un temps d'adaptation...