M For Maman

Une vie de maman en congé parental.

Friday, May 28, 2010

C

Le 13 mai vers 5h30 du matin, je me suis sérieusement demandé dans quoi je m'étais embarquée. De toute ma vie, je crois sincèrement n'avoir jamais été aussi nerveuse. J'étais passée par là deux fois mais l'idée d'une troisième césarienne m'effrayait au plus haut point. Le 13 mai, j'ai embrassé mes fils et j'ai pensé pendant quelques minutes que c'était la dernière fois qu'ils me voyaient vivante. J'ai un peu tendance à dramatiser les situations et à toujours envisager le pire. Bref, le 13 mai au matin, je l'avoue, je regrettais amèrement l'aventure d'un troisième bébé.

Le 13 mai à 8h48, bébé C. est sortie de mon ventre. Le 13 mai à 8h49, j'ai dit à G. que c'était pour ça qu'on s'était embarqués là-dedans finalement et j'ai recommencé à respirer et à sourire! C. est magnifique, toute chevelue et toute dodue comme ses deux grands frères. 9 livres et 22 pouces de pur bonheur! Les garçons sont ravis d'avoir une petite soeur à protéger. T. me fait la morale quand elle pleure parce qu'il trouve que je ne la caresse pas assez. Il me fait aussi la morale si j'ai le malheur de laisser ma fée dans son parc au rez-de-chaussée et d'aller chercher un truc à l'étage : Ça prend un adulte avec elle bon!!! On ne laisse pas C. seule bon!!! Et E. lui fait jouer son mobile (d'abord pour son propre plaisir à lui mais quand même aussi pour sa petite C. comme il l'appelle), il veut la bercer, il la cherche, garoche toutous et suces dans son parc. Bref, mes fils sont de supers grands frères!

Les nuits sont courtes, mes vêtements sont tous trop petits, j'ai les pieds enflés mais on nage quand même en plein bonheur!

Wednesday, May 05, 2010

Perte...

Depuis le début de l'année, mon beau-père, que j'adorais, était gravement malade. Depuis le 25 avril, il ne l'est plus. Ses souffrances sont terminées et il peut maintenant reposer en paix. Les funérailles sont passées, la poussière retombe tranquillement et c'est là que le deuil commence. C'est là que je prends conscience que mes fils et que ma fille n'auront plus de grand-père. Que je prends conscience que je ne l'entendrai plus jouer de l'harmonica pour ses p'tits gars. Que je ne l'entendrai plus raconter ses histoires, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Que je prends conscience que mon G. est devenu, tout comme moi, orphelin de père. C'est là que je suis triste et que je saisis tout l'impact, toute la place qu'il avait dans mon coeur.

Ce matin, T. m'a fait pleurer. Alors que je préparais le déjeuner dans la cuisine, il s'est mis à raconter son rêve de la veille à E. Il lui a dit : "E. Tu sais pas ce que j'ai rêvé hein!? J'ai rêvé que grand-papa André, il n'était plus mort, qu'il n'était plus malade et qu'il n'était plus à l'hôpital." J'ai éclaté en sanglots... Il semblait si heureux!!! Il est arrivé en courant dans la cuisine pour me raconter et je lui ai demandé ce que grand-papa faisait dans son rêve. Il m'a dit : "Rien, il est juste venu à côté de moi et il m'a dit bonjour." T. m'a ensuite demandé, les yeux pleins d'espoir : "Peut-être que c'est vrai hein maman? Peut-être qu'il n'est plus mort et qu'on va le revoir chez Nicole hein maman?" J'ai tenté de lui expliquer que ce qui le gardait vivant, c'était le fait qu'on pensait à lui, qu'on rêvait à lui et qu'on se rappelait des souvenirs de lui mais qu'on ne le reverrait plus...

Difficile...

Dans moins de deux semaines, ça va faire 10 ans qu'Augustin nous a quittés. 10 ans et pas une journée ne passe sans que je ne pense à lui. Et je sais qu'il en sera ainsi pour André aussi. Et j'espère que mes fils en garderont le souvenir aussi longtemps.

Dans moins de 10 jours, je vais bercer ma puce... Et cette pensée parvient à panser bien des choses...

Voilà.