Un simple oubli...

Il y a quelques semaines, quelques mois peut-être, j'ai oublié E. dans la voiture en allant chercher T. à la garderie. Comment peut-on oublier son enfant dans la voiture s'exclameront certains!? Il faut vraiment être imbécile... Eh ben non, ça n'arrive pas qu'aux autres. Mon excuse pitoyable : J'étais stressée, complètement sortie de ma routine, ce n'est pas moi qui devais aller chercher T. à la garderie et E. ne faisait aucun bruit à l'arrière. Je l'ai oublié, carrément oublié. Je me suis rendue compte de son absence quand une éducatrice m'a demandé comment ça se passait avec E. Je suis sortie en trombe de la garderie et j'ai récupéré un petit E. qui ne s'était rendu compte de rien et qui souriait gaiement à ma vue. Temps écoulé : 5 minutes. 5 courtes minutes... 5 minutes qui auraient pû être 5 heures. Qui auraient pû changer le cours de ma vie, le cours de nos vies, qui auraient pû enlever celle de mon fils. Cette image, ce moment où j'ai pris conscience de mon oubli me reviennent souvent en tête et je dois, dans ces moments, me forcer pour arrêter toutes les idées noires, toutes les possibilités, tous les "Et si" qui martèlent mon cerveau.

Non mais oh! C'est qu'elle dramatise la Petite Maman! Je l'avoue, j'ai le sens du drame, c'est comme ça que je suis, je n'y peux presque rien. Mais en lisant cet article, j'ai encore pris plus conscience de ma chance... En lisant cet article, j'ai pleuré et j'ai compris. En lisant cet article, je me suis arrêtée et je ne l'ai pas terminé...

WashingtonPost

Est-ce un crime? Pour moi non. C'est une erreur, un oubli, lamentable, inexcusable, mais ce n'est pas un crime. Est-ce que c'est condamnable? On a beau dire que non. Un juge a beau déclarer un non lieu. Il reste que ces pères, ces mères, ils en prennent quand même pour perpète...

Parlons logistique

G. et moi commençons à parler de la possibilité d'avoir un troisième tout petit. Ce matin, j'essayais de trouver le meilleur moment pour réaliser notre projet. Ici, je ne parle pas du moment de mon ovulation ou du prochain soir de pleine lune. Non, non, je parle du meilleur moment pour accoucher.

Pour moi, l'idéal serait d'accoucher en mars. Pourquoi? Parce que le printemps est arrivé en mars, parce qu'après avoir récupéré de la césarienne, je vais pouvoir sortir souvent avec bébé, faire de longues et belles promenades sous le soleil. Mais. Mais. Avec les garderies, c'est compliqué. Les places en garderie ouvrent en septembre. Tu refuses la place, tu descends sur la liste, aussi bien dire que tu perds ta chance. Donc, si bébé 3 arrive en mars, il devra entrer en garderie à 6 mois. 6 tout petits mois. No... No way... Bon. On oublie les projets de bébé printanier.

Septembre? T. est né en septembre et je trouve ça embettant pour l'école. T., il sera toujours le plus jeune de sa classe. Heureusement, jusqu'à présent, c'est un petit garçon qui apprend très vite et très bien. En plus, il est plus grand que la moyenne des enfants de son âge. Mais un autre bébé septembre? Hum... Pas certaine.

Novembre? E. est né en novembre et malgré le fait que E. est, avec T., la personne que j'aime le plus au monde, je dois avouer que... J'ai détesté accoucher en novembre. Les journées sont courtes, les promenades en traîneau ou en poussette sont très ardues... J'ai eu le baby blues dans le plafond jusqu'à la fin de l'hiver. Et E. sera toujours le plus vieux de sa classe. T. et E. ont 2 ans de différence mais ils auront 3 années scolaires d'écart. Un autre bébé de novembre? Hum... Pas certaine.

Ce qui nous laisse 9 mois... Décembre? Noël est trop proche... Janvier? Janvier est le mois qui me fout le plus le cafard... Février? On en revient au problème d'âge pour la garderie. Octobre? Octobre sonne bien...

J'en étais là dans ma réflexion. J'en étais à trouver tout cela bien compliqué. J'en étais presque en état de panique quand G., avec toute sa bonne volonté est venu me lancer : "C'est rien ça! Imagine quand T. va aller à l'école et qu'il va falloir gérer deux petits en garderies, un grand à l'école et les vacances scolaires!"

Fin de la discussion. On prendra le troisième quand il décidera d'arriver!